Le blog de Usbek

Nous étions une quarantaine à nous retrouver le samedi 7 mars pour l'Assemblée Générale de notre association présidée par Alexandre de Montesquieu. Hervé et Geneviève, nos trésoriers ont présenté le bilan 2014 et parlé des différentes subventions, Alexandre a évoqué les projets à venir, dont la Journée Montesquieu et Nous (10ème anniversaire) qui aura lieu le samedi 19 septembre 2015. Sylvie a annoncé les nouveaux projets culturels municipaux où le Cercle sera impliqué.

"Les Entretiens de La Brède" intitulés cette année "Justice et Démocratie", auront lieu en septembre.

"Le salon du livre" se tiendra les 17 et 18 octobre dans les chais du Château de La Brède.

Monique nous a exposé les grandes lignes du "Prix Littéraire" et de "Montesquieu et Nous" et a confié que son quatrième livre serait édité très prochainement.

Françoise et Christine ont appelé tous les adhérents à s'inscrire sur le blog.

Madame Lassere auteure de l'ouvrage "Lucie de La Tour du Pin" nous a raconté la vie détaillée de cette femme extraordinaire qui a traversé (1770-1853) une période riche en bouleversements historiques.

En 1820, elle se met à écrire ses mémoires pour le dernier fils qui lui reste sur les 6 enfants qu'elle a mis au monde. Cet ouvrage "Journal d'une femme de 50 ans" fait le bonheur des historiens. Madame Lassere a réecrit cette histoire pour nous la rendre accessible.

Lucie appartient à une famille riche et influente d'origine anglo-irlandaise. Elle a été confiée très jeune à sa grand-mère car son père était militaire et sa mère dame d'honneur de Marie-Antoinette. Mais sa grand-mère vivant avec l'archevêque de Narbonne ne s'intéressait pas à elle. Donc l'enfant se réfugiait souvent auprès des domestiques apprenant à cuisiner, broder, repasser, s'occuper des chevaux et apprenant aussi l'anglais. Elle n'a alors qu'une idée: se marier. Ce qu'elle fait à 17 ans en 1787. Elle épouse Frédéric Séraphin Gouvernais de La Tour du Pin qu'elle n'avait jamais vu et qu'elle trouve très bien. Son mari, militaire, devient diplomate et, en poste à La Haye, ils échappent au début de la Révolution. Obligés de rentrer en France afin de conserver leurs biens, ils reviennent au château du Bouilh, menacé d'être vendu et mis sous séquestre si les propriétaires sont absents. La terreur s'intensifiant, ils s'embarquent pour l'Amérique, où ils achètent une petite ferme entre Albany et New York. Lucie y serait bien restée, mais la levée du séquestre sur le Bouilh les force à rentrer. Ils trouvent le château vandalisé. Elle réussit à récupérer les meubles et la vaisselle. Après maintes péripéties (voyages à Paris, en Angleterre), ils s'installent définitivement au Bouilh sous le Consulat. Les droits féodaux ayant été supprimés dès la nuit du 4 août 1789, ils rencontrent des difficultés financières importantes. C'est pourquoi elle devient la dame d'honneur de l'impératrice Joséphine avec qui elle a des affinités. Son mari bénéficie de sa position et obtient des postes importants à Bruxelles puis Amiens. Puis, lors des 100 jours, il se met au service de Louis XVIII et part comme diplomate à Vienne, appelé par Talleyrand. Il devient ensuite ambassadeur du Piémont, mais lors de la révolution de 1830, il refuse d'être au service des Orléans. Après avoir passé quelques mois en prison pour avoir soutenu leur fils proche de la duchesse du Berry, ils vendent le château du Bouilh.

Le comte meurt en 1837 et elle, 16 ans après, à Pise, en 1853.

Nous espérons que ce rapide résumé vous donnera envie de lire cet ouvrage fort riche en péripéties.

Comme toute Rencontre, nous avons poursuivi ces échanges au restaurant " Le Saint-Hubert" de Saint Selve. Nous nous y sommes retrouvés en grand nombre partageant un moment très convivial comme nous en avons l'habitude depuis plusieurs années.