Par un bel après-midi ensoleillé, le public était au rendez-vous au Chalet des Pins pour la 17ème édition de la Journée "Montesquieu et Nous" ayant pour thème, l'Européen voyageur (1728-1731).
Madame Sophie METTE, députée actuelle et Monsieur Pierre DUCOUT, ancien député, nous ont fait l'honneur d'assister à cette manifestation.
Monsieur et Madame de Tournemire nous avaient gentiment ouvert les portes de leur propriété pour cet événement attendu par tous les passionnés de Montesquieu.
Alexandre de Montesquieu, président du Cercle, a remercié le public avant de laisser la parole au comte Pierre de Tournemire qui nous a narré l'histoire de sa demeure familiale.
Le Chalet édifié entre 1865 et 1868 est une copie des villas arcachonnaises. Il a été construit à l'initiative de Gérard, fils de Prosper de Montesquieu et Louise de Piis. Dénommé Chalet des Piis, il est devenu par la suite, avec la déformation du patois, Chalet des Pins.
Un équipage de chasse à courre a été créé par Godefroy, frère célibataire de Gérard, qui vivait sur la propriété. Aujourd'hui, de nombreux objets se trouvent encore dans la maison comme le très beau costume exposé durant cette journée.
Pour illustrer cette activité traditionnelle, les Trompes de chasse nous ont accompagné une grande partie de l'après-midi.
Nous avons ensuite remis le Trophée du Prix Littéraire à Jacques Ravenne, lauréat 2022, pour son ouvrage, "La Chute".
Avant la séance de dédicaces, l'auteur nous a expliqué les raisons qui l'ont poussé à s'intéresser à Robespierre et à son destin : "en deux ans, il a tout conquis ; en trois jours, il va tout perdre".
La chorale Interlude de La Brède nous a ensuite fait voyager en interprétant des chants de différents pays où Montesquieu a séjourné. Très applaudie, elle s'est produite à deux reprises, avant et après la Table ronde.
Christophe Lucet, journaliste à Sud Ouest a animé le débat entre Gilles Bertrand, professeur d'histoire moderne à l'Université de Grenoble et Pawel Matyaszewski, professeur d'histoire à l'Université de Lublin en Pologne.
Pour clôturer le programme, le Théâtre Masqué et les Lames de Montesquieu nous ont à nouveau fait le plaisir de jouer la Conspiration de Cellamare, cette fois, dans son intégralité. Les acteurs nous ont séduits par leur remarquable performance qui nous a transportés à l'époque de la Régence.
Ce bon moment s'est achevé par une dégustation des vins Vieux Château Gaubert offerte par la famille Haverlan.
Nous remercions chaleureusement Sabine et Pierre de Tournemire qui nous ont ouvert gracieusement leur si belle propriété.
A La Brède, le samedi 28 janvier 2023 à 14h30, Salle Latapie, le Rotary Club Léognan La Brède Montesquieu organise une dictée francophone pour lutter contre l'illetrisme au profit de l'association Coup de Pouce, partenaire de la réussite à l'école.
Cette dictée est ouverte à tous de 7 à 107 ans...
Venez nombreux pour participer ou encourager.
En effet, l'illetrisme, dans le monde, mais aussi encore parfois dans notre pays, est toujours d'actualité. Ainsi quelque 2,5 millions de personnes se trouvent en situation d'illetrisme, soit 7% des personnes ayant été scolarisées en France et âgées de 18 à 65 ans.
Modalités d'inscription à la dictée: www.ladicteedurotary.org
Participation 10€
Les dons sans participation sont également les bienvenus.
Monique BRUT, ancienne directrice de l'école élémentaire de La Brède et membre de l'Académie Montesquieu est la marraine de l'événement.
Pour tout renseignements vous pouvez contacter sylvie DUFRANC au 06 86 56 55 42
Voir l'affiche de l'événement ci-dessous.
Les associations Rando Nature Brédoise (présidée par notre ami Jean-Pierre Vigneron) et le Cercle des Amis de Montesquieu ont eu le plaisir de marcher ensemble sur les terres de Montesquieu, dans le Lot-et-Garonne, guidé par le Maire de la commune, Alain Polo.
Avant de commencer la randonnée, la municipalité a eu la gentillesse d'offrir le petit-déjeuner. S'en est suivi un circuit de quelques kilomètres dans les coteaux verdoyants sous un magnifique soleil d'automne et dans une très bonne ambiance.
A midi, dans la salle polyvalente, les randonneurs ont partagé un repas tiré du panier pour reprendre des forces avant de repartir visiter le centre du village.
Monique Brut, qui a rejoint le groupe au moment du repas, a raconté pour la première fois, l'histoire, compliquée mais logique, des deux blasons des branches Secondat, confondus avec ou sans bandeau à la suite de divers épisodes familiaux...
Un très bon moment partagé sur les terres de Montesquieu...
Une semaine après la Journée Montesquieu et Nous, le Cercle des Amis de Montesquieu s'est à nouveau réuni, salle Latapie, autour de Gilles Montègre. Ce dernier, de passage à Bordeaux, nous a fait l'amitié de nous présenter "Le Cardinal de Bernis" ouvrage collectif, écrit avec vingt-quatre spécialistes internationaux (historiens, historiens de l'art, etc), dont il a assuré la direction.
Il y a quelques années, l'universitaire, après avoir retrouvé les archives du Cardinal de Bernis, s'est demandé pourquoi ce personnage fascinait autant, puisqu'on le trouve cité dans des romans, des bandes-dessinées ou encore dans des films comme, par exemple, le "Casanova" de Fellini" en 1976.
Pendant plus d'une heure, Gilles Montègre nous a dressé le portrait de ce célèbre Cardinal né en 1715 (mort de Louis XIV) et mort en 1794 (mort de Robespierre).
Cadet de sa famille, il s'est rendu à Paris pour faire carrière dans l'église. Très vite, il se met à écrire des poèmes et est élu, à l'âge de 29 ans, à l'Académie Française. Ministre en 1757, Cardinal en 1758, il se rend à Rome en 1769 à la mort de Clément XIII pour négocier l'élection du nouveau Pape, Pie VI. Nommé en même temps ambassadeur à Rome par Choiseul, il occupera ce poste durant vingt-cinq ans. Pendant toute cette période, il entretient une correspondance avec des écrivains, des ambassadeurs, des diplomates. Il écrit quotidiennement au ministre de Louis XV, Vergennes, à ses confrères et à ses amies, comme la duchesse de Civrac ou la marquise du Puy-Montbrun. Il a beaucoup d'amies femmes ; le XVIIIème siècle est le siècle où s'invente l'amitié entre les hommes et les femmes ; Bernis pense que l'amitié des femmes est plus fidèle que celle des hommes. Les archives de Bernis sont pratiquement toutes épistolaires et, comme il est resté à Rome durant la Révolution Française, elles n'ont pas été dispersées. Grâce à elles nous savons également que Bernis développait tout un réseau d'espions, dont Casanova faisait partie, et qu'il dépensait tous ses revenus annuels en réceptions. Pour Gilles Montègre, il a inventé une sorte de diplomatie, la diplomatie gastronomique reprise ensuite par Talleyrand.
A la fin de cette conférence passionnante, suivie de nombreuses questions et d'une séance de dédicaces, nous avons rejoint la Table de Montesquieu, où nous avons très bien déjeuné dans une ambiance fort conviviale.